Nous l’avons vu dans les articles précédents : nous avons le don de nous poser des pièges de façon plus ou moins consciente.
Souvent, ces pièges sont causés par des excès dans nos réactions et notre appréhension du monde.
Les pièges dont je vais vous parler aujourd’hui sont liés à notre besoin/désir de contrôle sur ceux et ce qui nous entoure !
1 – Le besoin de contrôler les autres.
On a tous rêvé de posséder la fameuse zapette à changer les autres, en jurant qu’ainsi, ils arrêteraient enfin de nous ennuyer !
Ce dont nous n’avions alors pas conscience, c’est que nous étions en plein milieu du premier piège… : les attentes illusoires.Ce piège consiste à attendre des autres
qu’ils agissent et pensent de la manière qui nous semble la plus adéquate, comme nous le ferions à leur place.
Notre vision des choses ayant été forgée par nos expériences et éprouvée bonne pour nous, elle l’est donc aussi pour les autres !
Et c’est même sans doute la seule vraie bonne façon de faire et de penser !
Là ou ça devient problématique, c’est quand on attend un peu trop fort des autres qu’ils fassent comme nous, alors qu’ils n’en font rien ! Nous pouvons alors avoir des
réactions excessives et incontrôlables, voire carrément agressives !
Car ce qu’on oublie dans ces moments-là, c’est que chacun a eu un vécu différent, même au sein d’une même fratrie, et que chacun possède son petit caractère, et sa propre
vision du monde ! Pourtant, c’est une évidence, vrai ?
Eh bien ça rend notre raisonnement précédent parfaitement insensé !
De quel droit présumons-nous de ce qui est le mieux à faire pour quelqu’un qui est tout à fait différent de nous-même ?
Ce qui est bon pour nous ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre.
Mais alors comment nous débarrasser de ce piège ?
Ca ne sera pas évident, et c’est un travail de chaque minute !
L’exercice consiste à se placer aussi souvent que possible dans la peau des autres, et de voir le monde et les situations à travers leurs yeux.
Ainsi l’on muscle notre capacité à envisager différentes options pour un même problème, et on accepte plus facilement les chemins qui ne sont pas les notres.
2 – Le besoin rassurant de contrôler le monde par la connaissance !
Il nous arrive parfois (souvent ?), d’avoir la conviction que si on en savait suffisamment sur tout, on pourrait résoudre tous les problèmes !
Cette croyance est liée au fait que nous avons besoin de nous rassurer face à toutes ces choses de la vie qui nous échappent. Ce qui nous conduit à considérer la plupart
de nos connaissances comme des vérités divines inébranlables : c’est l’illusion de la connaissance définitive et absolue.
Oui, j’ai dit illusion. L’erreur que nous faisons ici, c’est :
– de croire sincèrement qu’une connaissance acquise est inchangeable et parfaitement stable,
– de prendre comprendre et contrôler pour la même chose !
( Ce qui est tout de même un comble)
Dans l’ensemble, c’est pas fameux, mais c’est anodin, me direz-vous ?
Oui, mais !
Le jour où vous tombez sur un problème que vous ne pouvez pas expliquer, ou pire, que vous pensez connaitre par coeur, mais dont vous ne possédez malgré tout pas la solution… Cette
certitude de savoir se transforme en torture psychologique (que vous vous infligez tout seul).
Comment sortir de là ?
Encore un exercice de chaque instants : sâchez garder un scepticisme sain face aux vérités dites “indiscutables” ou “absolues”, car si la certitude de savoir est rassurante, il
nous faut garder à l’esprit que toutes les explications que nous produisons n’existent que par notre besoin d’être rassuré et d’avoir le sentiment d’être en contrôle.
Evitons alors de nous laisser aller dans un monde d’illusions rassurantes mais assurément toxiques.
Gardons l’esprit ouvert !
… et teeeellement plus mystérieux, comme c’est beau !
3 – Le besoin rassurant de contrôler le monde par la logique !
Elle va nous raconter que la logique est une illusion ?
Il s’agit de cette idée selon laquelle tout peut être résolu par un raisonnement logique ! Que la logique est partout, et que l’illogique n’est qu’une question
d’ignorance (oh, le piège précédent !).
Subtile différence : celui-ci consiste à considérer qu’avec un raisonnement logique parfait, nous avons le pouvoir de parvenir à l’explication et au contrôle ultime…
Mais si on cherche à l’appliquer partout, en s’affirmant qu’il ne peut en être autrement, que l’illogique ne peut exister, on se met tout bonnement à dysfonctionner à la première chose
illogique qu’on croise ! (et qui nous affecte un peu, quand même, y’a des limites… j’espère)
En quoi c’est si atroce ?
Eh bien pour que vous vous fassiez une idée, la foi absolue dans notre capacité à tout contrôler par la logique peut provoquer les mêmes effets qu’une foi occultante et dogmatique… En
clair : on devient un genre de sectaire névrosé de la logique, et c’est glauque.
Pour éviter de tomber si profond, l’exercice n’est pas aussi compliqué que les deux précédents, il suffit de savoir faire la différence entre les problématiques qui relèvent de la logique pure (questions pratiques, techniques, dessin d’itinéraire, …) et celles qui s’en passent volontiers ! (les émotions, mets donc un pull j’ai froid, ce qui à trait aux gens et à la personnalité en général…)
Fastoche !
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Et vous ? Vous avez déjà eu affaire à ces pièges ? Auxquels ? Comment vous en êtes-vous sortis ?
Parlez-en dans les commentaires, j’ai très envie de savoir !
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Cet article est inspiré d’un petit bouquin de Giorgio Nardone : Les pièges psychologiques !
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