Pour vous permettre d'en savoir davantage sur cette appellation peu commune, voici un rapide tour de l'approche que j'utilise lors de nos consultations de thérapie brève stratégique en cabinet psy. Si vous souhaitez d'autres articles sur le sujet, je serai ravie de vous en concocter. Dites-le-moi simplement en commentaire.
Un peu d'histoire
L'équipe du MRI de Palo Alto en Californie a mis au point, dans les années 60, une nouvelle façon de concevoir la souffrance psychologique ainsi qu'une méthode de traitement prenant en
considération une grande "oubliée" de notre culture: la relation.
En 1965, le psychiatre Dick Fisch crée le premier centre de thérapie brève au sein du MRI. Il y travaillera pendant de nombreuses années avec Paul Watzlawick, John Weakland et de thérapeutes
venus du monde entier pour se former à leur approche thérapeutique. A partir de la fin des années 80, c'est surtout en Europe que se développe cette approche, notamment à travers les travaux de
Jean-Jacques Wittezaele, de Giorgio Nardone et de leurs équipes.
Cette approche est avant tout une méthode de résolution de problèmes, dans laquelle le thérapeute va s'attacher à comprendre concrètement la nature de ce qui pose problème à la personne qui vient consulter. Dès les premiers entretiens, le thérapeute commence à explorer des pistes de changement avec son patient, et l'invite à poursuivre le travail commencé en séance en lui demandant de faire certaines choses pour l'aider à dépasser progressivement ses difficultés dans sa vie de tous les jours.
Une perspective interactionnelle
Cette approche repose sur une compréhension fine des interactions que la personne entretient avec elle-même, avec les autres et avec le monde en général. Chacun cherche à trouver un équilibre à ces différents niveaux pour mener une existence satisfaisante, mais dans certains cas, il peut arriver qu'un cercle vicieux s'installe, et on doit alors parfois faire appel à un professionnel pour trouver les solutions pour sortir du cercle vicieux. Selon la problématique amenée par le patient, d'autres personnes impliquées dans la situation peuvent être sollicitées pour contribuer au changement souhaité.
Une approche non-normative, non-pathologisante
Le travail thérapeutique ne part pas d'une vision normative de ce qu'est "une personne équilibrée" ou "un couple réussi", ou encore "une famille normale", mais de ce qui, dans la situation actuelle, génère de la souffrance ou de l'insatisfaction.
Pour en savoir plus...
Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à consulter les livres :
"A la recherche de l'école de Palo Alto"
"L'homme relationnel"
"Une logique des troubles mentaux", aux éditions du Seuil.
Que travailler avec la thérapie brève systémique stratégique ?
Je vous propose que cette question fasse l'objet d'un prochain billet ;)
Cet article est tiré du site de l'organisme où j'ai été formée à l'approche systémique stratégique : L'institut Gregory Bateson, IGB.